Publié dans Economie

Fifaliana Rasolofomandimby, directeur de la protection des consommateurs - « Le "Kapoaka" sera normalisé à travers des textes légaux »

Publié le mardi, 19 janvier 2021


Un instrument de mesure commerciale le plus utilisé au marché. Tous les « Kapoaka » doivent être uniformes selon la ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Lantosoa Rakotomalala. Une grande première depuis 1962. Les actions seront mises en œuvre durant le premier trimestre de cette année. Afin de mieux connaître ce que trame le ministère, nous nous sommes approchés de Fifaliana Rasolofamandimby, directeur de la protection des consommateurs pour apporter plus de détails dans l’exécution de ce projet. Interview.
La Vérité (+) : Pourquoi cette décision de mettre en conforme le « Kapoaka »?
Fifaliana Rasolofomandimby (=) : Le « Kapoaka » est l’instrument de mesure commerciale le plus accessible au public. Cependant, durant les descentes effectuées sur terrain au mois de décembre dernier, nous avons constaté l’abus des commerçants. Certains coupent le gobelet et le soude par la suite pour gagner en quantité. La mesure du « Kapoaka » varie ainsi d’un vendeur à un autre alors que le prix des produits reste le même. C’est à partir de cela qu’est née la nécessité de la normalisation de cet instrument. L’association des protecteurs des consommateurs a également évoqué le sujet lors d’une réunion avec le ministère.
La Vérité (+) : Quels sont les objectifs de cette démarche ?
 (=) : Notre but, c’est de rendre le « Kapoaka » unique chez tous les revendeurs et permettre à tous les consommateurs d’avoir une mesure exacte sur leurs achats.
(+) : Comment le ministère va-t-il s’y prendre concrètement ?
(=) : Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) mène cette année le programme « Refy » qui consiste à l’uniformisation des instruments de mesure commerciale. Le budget y afférent figure déjà dans la loi de Finances 2021. Concernant le cadre règlementaire, le ministère modernisera les lois. Le « Kapoaka » sera normalisé à travers des textes car il ne figure pas encore parmi les métrologies légales. Nous déploierons aussi auprès des Directions régionales de l’industrie (DRI) de la Grande île des étalons de référence pour faciliter la régularisation. Les commerçants valident gratuitement leur instrument auprès du service de la métrologie légale et des DRI et obtiennent une vignette. Les matériels qui ne suivent pas la norme seront saisis sur place.
 (+) : Comment le ministère incitera-t-il les commerçants à adopter ce changement ?
 (=) : Nous priorisons avant tout l’éducation et la communication. Les responsables sensibiliseront les opérateurs sur la validation des instruments de mesure mais aussi les consommateurs sur leur droit. Une action a déjà été menée en décembre dernier dans le cadre de l’opération « Hetsika vidin’entana ». De nombreux commerçants ont déjà pris conscience sur la nécessité de la conformité aux pratiques légales de commerce. Cette volonté témoigne de la détermination des parties concernées de mettre en place un cadre favorable pour les consommateurs.

Propos recueillis par Solange Heriniaina


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Editorial

  • Mission délicate !
    Le second round de la négociation entre la France et Madagasikara sur les îles Eparses devait débuter à Paris dans la journée d’hier 30 juin 2025. La première étape de la rencontre entre les deux délégations avait eu lieu à Antananarivo en 2019, au Palais de Premier ministre à Andafiavaratra, tout juste en début du premier mandat de l’actuel Chef d’Etat Rajoelina Andry, et réélu pour un second mandat en 2023. La délégation malagasy conduite par la ministre malagasy des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, composée de huit membres, devait rejoindre la capitale française pour être présente au rendez-vous fixé. Huit membres, des experts dans leur domaine respectif, qui ont la lourde tâche de présenter et défendre la cause nationale sur les îles Eparses. Madagasikara revendiquait depuis toujours du moins depuis la Deuxième République, la souveraineté de la Grande île sur ces « îles » tant convoitées et objet de discorde…

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